Et si les palmiers parlaient (titre)
Deux grands palmiers
Postés dans un hall d’accueil,
Arborent leur verdure
En toute sa splendeur,
Débordant d’orgueil.
Ils étalent chaque feuille,
Avec fierté pour dévoiler
Sa singularité.
Puis, les passants paraissent
Ex abrupto
Cherchant les escaliers
Qui s’ouvrent sur le métro.
Sans réfléchir, ils les dévalent
Et puis continuent leur chemin;
Certains somnolants
D’autres plus conscients.
Toujours stressés et pressés,
Les yeux tuméfiés,
Ils ont dans leur regard brouillé
Une infinité d’aridité.
Ces pauvres indigents
N’ont jamais de temps
De jouir d’un bon moment
Pour contempler la beauté
De ces majestueux palmiers.
© B.S.O. (auteur)
Publié dans L’Organe – Magazine francophone de Concordia. Automne 2016.