Ses derniers moments
Au bercail de son enfance
Lui font ruminer les jours
De bon temps éblouissants
De gaieté, en compagnie des êtres chers,
D’ores et déjà disparus.
Mourant de désespoir et de langueur
Son âme soupire de goûter encore
Ces saisons de joie et d’aisance.
Comment vaincre ce deuil tenace
Et assouvir cette souffrance?
Puis alors, des bouffées de chaleur
Rougissent et dévorent son visage
Terriblement ému.
Ses yeux embués et chauds
Libèrent ses pleurs,
Qui coulent à flots.
Or, plus tard! dans le fourgon,
Tout plein, sa nouvelle copine à ses côtés,
Son regard souriant et fougueux
Se fixe au loin :
À de nouveaux horizons.
C’était l’arrivée du printemps
Où lui, il venait d’atteindre
Quatre-vingts ans
© Sunny